Road trip d’hiver au Québec : Lévis et Québec, une étape sur les deux rives du Saint-Laurent

Avant de retrouver Montréal pour la fin de notre séjour, nous avons fait une dernière étape, qui a été déterminée par deux choses : un jacuzzi et une cheminée ! Pour finir en beauté ce road trip hivernal, on avait envie de profiter une dernière fois d’un feu de bois et de revivre l’expérience d’un jacuzzi, entourés de blanc. Et c’est à Lévis, face à Québec, que l’on a trouvé notre bonheur.

Un arrêt à Kamouraska en chemin

On a laissé Rimouski derrière nous, emportant en souvenir les courbatures du ski de fond, de magnifiques images du Parc National du Bic et le son si particulier des gros glaçons qui s’entrechoquent au pied du Phare de la Pointe au père. (Si tout ce que j’énonce ne vous évoque rien, il est encore temps de lire mon article sur l’étape précédente de notre road trip).

Pour rejoindre Lévis, on a pris la route 132 puis l’autoroute 20 qui traversent ou longe tout un tas de villes que l’on aurait aimé visiter si on avait eu six mois entiers devant nous ! Mais comme ce n’était malheureusement pas le cas, on a fait une halte dans un seul d’entre eux : Kamouraska. Posée au bord du fleuve, cette jolie bourgade aux maisons colorées vaut largement un arrêt !

Lévis, notre point de chute pour cette dernière étape du road trip

Pour cette étape à Lévis, nous avions donc trouvé une maison parfaite qui regroupait nos deux envies du moment : la cheminée et le jacuzzi (et bien plus). Après 3 heures de route, on est finalement arrivés à destination dans ce petit palace où l’on s’est instantanément senti bien. Le genre d’endroit où l’on se verrait bien rester deux semaines, deux mois, deux ans …

Le Parc des chutes de la Chaudière

Désireux de prendre l’air après ce trajet en voiture, nous avons rapidement rejoint le Parc des Chutes de la Chaudière. Ayant dans un coin de la tête le souvenir des Chutes de Montmorency glacées, le lieu nous paraissait prometteur. Et nous n’avons pas été déçus de notre choix ! Dès notre arrivée sur place, nous avons, une nouvelle fois, été impressionnés par la puissance de la nature.

La puissance du froid qui immobilise presque tout. La puissance de l’eau, qui justement, ne se laisse pas totalement immobiliser et parvient tout de même à se déverser en flots continus et intenses. Et que dire de la puissance du bruit de cette eau indomptable ? Un son si singulier, qui renvoie immédiatement une sensation de domination de la nature.

Les Chutes de la Chaudière : présentation et histoire du lieu

Les Chutes de la Chaudière se trouvent à l'extrémité nord de la rivière qui s’écoule sur 185 kilomètres avant de rejoindre le Saint-Laurent. La hauteur totale des Chutes est de 35 mètres.

Dès 1901, un barrage hydroélectrique a été construit sur le site pour produire de l’énergie. En 1970, une crue exceptionnelle a détruit une partie du barrage. Suite à cela, le terrain est devenu la propriété du gouvernement du Québec, qui l'a transformé en halte routière, puis finalement en parc tel qu’on le connaît aujourd’hui. Malgré des contestations, le barrage et la centrale actuelle ont été reconstruit en 1998.

La passerelle des chutes de la Chaudière

Après avoir observé les Chutes depuis les plateformes dédiées et aussi au plus proche de ce que permet le Parc, nous avons continué notre balade vers l’impressionnante passerelle qui s’y trouve. Longue de 113 mètres et située 23 mètres au-dessus de la rivière, elle permet d’avoir un point de vue unique sur les Chutes et sur la rivière … à condition de ne pas avoir trop le vertige !

En traversant la passerelle, on a aperçu Québec et quelques-unes de ses constructions emblématiques. Mais surtout on a profité de ce magnifique panorama et du contraste saisissant entre la rivière qui semblait noire, la neige environnante et le bleu du ciel … Petit à petit, la lumière a décliné, l’ombre a grignoté le paysage et nous avons repris le chemin de notre location.

Si vous regardez bien, on voit des (toutes petites) personnes qui regardent les Chutes à peu près à l'endroit où nous étions nous aussi, ça donne une idée de la hauteur des Chutes !
Les petits humains (à gauche) face aux grandes Chutes

En arrière-plan, Québec

Soirée jacuzzi et feu de cheminée

Après une petite balade dans Lévis, notre journée s’est terminée sous le ciel étoilé de Levis. Alors qu’il faisait -10°C dehors et 38°C dans l’eau, nous avons trinqué à ce beau road trip d’hiver, heureux d’être là, tout simplement. J’avoue, le moment de sortir du jacuzzi n’est pas très agréable mais avec une bonne douche et un feu de cheminée ensuite, c’était déjà beaucoup plus supportable !

 

Une journée entre Lévis et Québec

Balade à Lévis dans le Parc de l'Anse-Tibbits

Pour commencer notre première journée complète sur place, nous avons choisi d’aller nous promener au Parc de l’Anse-Tibbits. Connu pour offrir une belle vue sur Québec, de l’autre côté du Saint-Laurent, cet espace vert, entièrement blanc lors de notre passage, s'est montré à la hauteur de sa réputation.

Le panorama sur Québec, avec la silhouette de son impressionnant Château Frontenac qui se dresse au-dessus du fleuve et de la vieille ville, est tout simplement magnifique ! Du reste, les maisons et autres bâtisses qui bordent le Parc ne gâchent en rien la promenade. C’est tout un florilège de couleurs et d’architectures différentes qui se dressent là, pour le plaisir des yeux.

Traverser le Saint-Laurent et revoir Québec

Après cette petite balade bien agréable à Lévis, on a décidé de retourner voir Québec, que l’on avait adoré lors de notre premier séjour sur place. Pour rejoindre l’autre rive, on a emprunté le Pont Pierre Laporte en profitant de la vue sur le Pont de Québec.

Le Pont de Québec

Il s'agit d'un pont à poutres en porte-à-faux d'une longueur totale de 987 mètres et d'une hauteur de 104 mètres. Avant sa construction, qui a débuté en 1903, seul le traversier permettait de relier les deux rives. En 1907, alors que le pont était presque terminé, des problèmes structurels pourtant décelés par les ingénieurs ont causé l’effondrement de l’ouvrage.

Après une commission royale d'enquête, la construction d'un deuxième pont est lancée mais se termine également par un effondrement en 1916, causant la mort de treize personnes. La construction du Pont est finalement achevée en septembre 1917, la première locomotive le franchit en octobre 1917 et le trafic ferroviaire est officiellement ouvert en décembre de la même année.

Dans le Port de Québec

Une fois à Québec, on a cherché où se garer et finalement opté pour le parking situé à proximité du Port. En planifiant ce voyage, on avait décidé de tester plein d’activités hivernales québécoises. Après les randonnées en raquettes, la balade en traîneau à chiens, le ski de fond et le jacuzzi en extérieur, il en manquait encore une qu’on ne pensait plus pouvoir expérimenter...

Et pourtant, ce matin de mars, lorsqu’on est arrivé à Québec, tout a basculé ! Le hasard faisant bien les choses, il y avait à cette période-là l’événement “Village Nordik” qui se tenait dans le Bassin Louise du Port de Québec. Et c’est grâce à cela que nous avons finalement pu tester la pêche blanche, activité hivernale québécoise par excellence, en plein cœur de Québec !

Les puristes diront sûrement qu’on n’a pas vraiment testé la pêche blanche tant qu’on ne l’a pas expérimenté dans une cabane sur un lac ou sur le fjord mais qu’importe, on a pêché dans un trou creusé dans la glace, na !

Pêche blanche à Québec

Là où d’ordinaire des bateaux jouxtent les pontons, des igloos gonflables étaient installés et la glace qui recouvrait l’eau était parsemée de trous. Il y avait déjà quelques personnes en train de pêcher, enfants, adultes, certains emmitouflés dans des vêtements qui leur donnaient des allures de bibendums (et ce point-là était important, mais j’y reviendrais plus tard).

On a rejoint le bâtiment du marché (qui, je viens de l'apprendre a été détruit en 2019 🙁 ) pour prendre nos billets “d’entrée” et récupérer le matériel fourni par Village Nordik (20$ par personne). Après avoir fait un petit tour dans le marché, pour satisfaire notre curiosité, on a finalement été investir deux trous dans la glace. Et avec nos mini cannes à pêche (trop choupinettes), on a commencé à taquiner la truite.

On a testé un trou, un autre, attendant de sentir le fil se tendre. On était là, debout sur la glace, ravis de s’essayer à ce sport hivernal (si, si, la pêche du sport) en profitant de la vue sur Québec. Et après un peu plus d’une heure de pêche infructueuse, Nico a finalement attrapé un poisson. On a continué a pêché pendant encore un petit moment. Jusqu’à ce que je sois totalement frigorifiée en fait.

Je vous explique. On venait à Québec avec l’idée de se balader simplement dans les rues. Mon corps s’étant habitué aux températures basses, je ne m’étais donc pas habillée pour le grand froid. Mais après plus de deux heures sur la glace, dans le vent, avec le froid qui me gelait les pieds et remontait peu à peu dans mon corps, j’ai fini par me transformer en glaçon tremblotant.

On a rendu nos cannes à pêche, on a déposé notre poisson à la voiture (gros avantage du -10°C ambiant, ça conserve !) et on s’est installés dans le marché pour boire quelque chose de chaud et manger. J’étais tellement transie de froid qu’il m’a fallu pas mal de temps pour arrêter de trembler mais à aucun moment je n’ai regretté cette partie de pêche blanche !

Balade dans les rues de Québec

La ville basse et la féérie du Quartier du Petit Champlain

Une fois totalement remise de ce coup de froid, on est ressortis pour se balader dans la belle Québec. On a retrouvé avec beaucoup de plaisir la ville basse avec ses jolis bâtiments, ses fresques et ses jolies façades aux menuiseries colorées. Il y avait moins de neige que lors de notre passage en 2015 mais le Quartier du Petit Champlain avait quand même un petit côté féerique.

On dit souvent que ce quartier est une petite parcelle d’Europe en Amérique du Nord, mais pour moi cela ne ressemble à rien de ce que je connais de notre continent. Le Petit Champlain a un charme et un caractère unique et singulier, une petite dose de magie même, et il ne ressemble à rien d’autre que le Quartier du Petit Champlain à Québec !

La beauté de la haute ville

De rues en escaliers, notre balade s’est poursuivie dans la “partie haute” de la ville où l’on a pu admirer les façades de l’Archevêché de Québec, du Louis S. St. Laurent Building, le clocher du Séminaire du Québec dans le soleil au couchant et tout un tas d’autres belles bâtisses avant d’arriver au pied de l’emblématique et impressionnant Château Frontenac.

Eclairé par les derniers rayons du soleil, le Château avait un côté d’autant plus flamboyant. Et encore une fois, face à lui, j’ai été émerveillée par la beauté de son architecture. Et sa vue … quelle vue ! Cette vue imprenable sur le Saint-Laurent et sur Lévis, comment s’en lasser ? J'aurais pu rester des heures sur la Terrasse Dufferin, ornées de ses jolis kiosques, à admirer ce beau panorama.

Mais comme la nuit tombait, ce n’était plus vraiment le moment de flâner sur la Terrasse. On a repris le chemin de la voiture, lentement, un peu au hasard des rues, en profitant encore, des beautés de Québec, ici et là. Les jeux de lumières sur les bâtiments, la lumière s’échappant des fenêtres, ... la ville se parait peu à peu de son habit de nuit et brillait de mille feux dans la pénombre grandissante.

On a quitté cette si belle ville, contents de l’avoir revu, ravis d’avoir pu y expérimenter la pêche blanche. Notre séjour au Québec ne s’achevait pas là mais notre road trip, lui, touchait à sa fin. Et c’était définitivement une belle dernière étape avec de jolies balades et de bons souvenirs à la clé. Et, évidemment, une dernière soirée à profiter du jacuzzi et de la cheminée !

Epinglez-moi !

6 Replies to “Road trip d’hiver au Québec : Lévis et Québec, une étape sur les deux rives du Saint-Laurent”

  1. Il y a 3 ans, j’ai « testé  » le Québec en hiver sous son beau manteau blanc. Moi qui n’aime pas vraiment la neige, je suis tombée sous le charme. Et ton article me donne tellement envie de pousser l’expérience plus loin … Et sinon, tu as vu qu’il y a une super boulangerie à Kamarouska 😊?

  2. Quelles belles images de ma ville en hiver! Pour info, le marché qui était dans le Vieux-Port est déménagé depuis, ça me rend presque nostalgique de voir ces photos. Merci

    1. Merci beaucoup Mél ! Quel dommage pour le marché, il était tellement sympa comme ça ! J’espère que la nouvelle version est tout aussi agréable ! Et qu’est devenu le bâtiment près du Vieux-Port ?

  3. les chutes hivernales sont vraiment superbes!

    1. Je suis bien d’accord avec toi 😉

  4. Très joli road-trip, j’aimerais beaucoup découvrir Québec ! Le jacuzzi et la cheminée font assez envie … ! 😀

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