Il y a des matins brumeux qui donnent des envies de balade. Des matins où le brouillard, léger et vaporeux, laisse transparaître la lumière du soleil et donne aux végétaux, aux paysages, une douceur sans pareille. Des matins où ce voile blanchâtre n’a rien de triste et, au contraire, égaye l’âme de celui qui observe ce spectacle évanescent et fugace. Des matins où la simple promenade, familière et routinière, devient une évasion à part entière
Le climat de janvier est propice à des matins comme celui-ci. L’humidité de l'air fait des siennes et créé ce voile fantastique et féerique qui enveloppe toutes choses, embellit la vue, apaise l'âme. Chargé de milliers de gouttelettes infimes, indivisibles et invisibles à l'œil nu, l'air devient le théâtre d'un spectacle, lui, clairement visible et même remarquable.
Dans la lumière d'un matin brumeux comme celui-ci, on se sent à la limite entre le souvenir et le songe. Cet éclairage particulier apporte aux décors connus depuis toujours une allure nouvelle, inédite. Les rayons du soleil transpercent doucement le voile blanchâtre, le caresse délicatement, se répandent en traînées nettes lorsqu'ils croisent un obstacle.
Dans la lumière d'un matin brumeux comme celui de ce mois de janvier, les paysages prennent un relief particulier. Les arbres nus se transforment en silhouettes oniriques. Certains végétaux se parent de reflets argentés. D'autres ainsi éclairés semblent produire leur propre lumière, ils rayonnent, scintillent. Le panorama dans son ensemble se pare de couleurs pastel, de teintes douces et délicates.
Dans la lumière de ce matin brumeux, dans mon Cantal natal, j'ai pris un plaisir immense à faire des photos. A cadrer. A recadrer. A chercher la meilleure manière de capturer ce doux moment que nous offrait la nature. A tenter de capter du mieux possible cette luminosité si particulière, qui adoucit et met en relief en même temps. A m'attarder sur l'infiniment petit recouvert de givre, autre spectacle hivernal de la nature empreint de douceur.
Le voile blanchâtre a changé au cours de la balade, il s'est fait plus léger et plus vaporeux encore. Jusqu'à disparaître totalement au bout de notre marche. Cet instant singulier et délicieux était terminé. La magie reprendrait le lendemain matin, peut-être. Avec des couleurs nouvelles, des lumières différentes. Mais toujours, toujours, avec cette féerie pour celle ou celui qui assiste au doux réveil de la nature sous son voile brumeux.
Coucou Pauline ! Wahou, quelle atmosphère, c’est très beau ! La toile d’araignée est particulièrement impressionnante. Un régal cet article 🙂
Coucou Lucie, merci beaucoup pour ton commentaire. Oui la toile d’araignée était vraiment magnifique … c’est fou ce que la nature est capable de faire quand même !
Merci pour ce moment de poésie ! Très contente de te (re)lire.
Merci beaucoup Alison, ça me touche !
C’est tout doux, un peu froid et humide mais ô combien lumineux ce billet! Un jour, j’irai voir ton Cantal.
Les matins blancs sont toujours aussi beaux ! 😀
Quelle belle balade! Pleine de poésie!