Les Monts du Cantal : une passion au sommet – #EnFranceAussi

Lorsque l’on évoque les montagnes françaises, la plupart des personnes visualisent les sommets enneigés des Alpes ou des Pyrénées, le Mont-Blanc, le Pic du Midi, etc. Personnellement, et sans nul doute possible en raison de mes origines cantalous, quand j’entends ce mot, j’imagine "les miennes". Celles qui m’ont vues grandir, ou plutôt que j'observe depuis toute petite, le Massif Central et plus précisément les Monts du Cantal.

Cet article participe, très tardivement, au rendez-vous #EnFranceAussi du mois de décembre. Le thème "Montagne" a été choisi par l’excellente ambassadrice d’une région particulièrement pourvue en sommets, Virginie du blog Les Aventures d’Arthur et Thibaut. Pour celles et ceux qui l’ignorent encore ce rendez-vous mensuel est la très belle initiative de Sylvie, du blog Le Coin des Voyageurs. Vous pouvez retrouver tous les articles sur ce thème écrits pas d'autres blogueurs sur la carte en fin d’article.

Les Monts du Cantal sur le blog

J’ai déjà beaucoup écrit sur ce sujet ici. J’ai évoqué leur origine (volcanique), leur ancienneté (13 millions d’années), leur évolution (très grossièrement : de stratovolcan à lignes de crête découpées alternant avec des vallées en auge), … C'est en rédigeant ces différents articles que j'en ai le plus appris sur ces montagnes que je connais, visuellement, depuis toujours. Avoir ce blog m'a permis de mieux apprendre qui elles sont, au-delà des apparences.

Afin de ne pas (trop) me répéter, je vous laisse ici une liste des articles déjà écrit qui vous permettrons d’en savoir plus sur l’histoire des montagnes du Cantal, la géologie, les randonnées, les points de vue, … :

Cela m'a permis aussi de conseiller quelques jolies balades, des points de vue incontournables et de recueillir les ressentis d'autres blogueurs sur le Cantal en général et ses incontournables reliefs également. Et au fil des différents articles rédigés depuis les débuts du blog en 2016, j’ai bien sûr parlé de mon amour pour ces montagnes. Et pourtant j’ai encore envie d’en parler…

Le Puy Violent depuis Salers

Les Monts du Cantal dans ma vie

Parce que c'est le thème de décembre du rendez-vous déjà (et ça fait une sacré bonne raison, avouez). Parce qu’elles sont méconnues, mal-aimées, parfois qualifiées de "fausses montagnes" (car elles ne dépassent pas 2000 mètres d’altitude). Parce que je les aime, parce que j’ai passé tant de temps à observer leurs silhouettes depuis ma chambre d'enfant ou depuis différents points de vue que j'ai l’impression qu’elles sont imprimées sur ma rétine.

Une "mount-line" gravée dans ma tête

Parfois, je me dis que je pourrais dessiner cette "skyline" (ou plutôt "mount-line") les yeux fermés tant je l’ai regardée pendant toutes ces années passées dans le Cantal et toutes les fois où j’y suis retournée depuis que je vis en Haute-Garonne. Parfois, j’aimerais me la faire tatouer, sur l'avant-bras, la jambe où un autre endroit que je vois facilement, pour pouvoir la couver des yeux, encore et toujours, et surtout tous les jours.

Ces montagnes sont la toile de fond, plus ou moins lointaine, de beaucoup de balades dans mon pays vert. Quand j’habitais encore dans le Cantal, c’était aussi l’arrière-plan de mes trajets quasi quotidiens. Et aujourd’hui encore, plus ou moins consciemment, je les cherche des yeux à chacun de nos séjours et de nos promenades cantalous. Comme un marin scrute l’horizon pour se repérer grâce aux phares.

Mon phare qui ressemble davantage à une mer déchaînée, déchirée, où chaque sommet serait le pic d’une vague, où chaque vallée en serait le creux. Une mer de montagnes parfois recouverte d’écume neigeuse qui la rend encore plus belle, encore plus magique à mes yeux. Une mer figée pour l’éternité dans ce mouvement qui pourtant change selon le point de vue dont on l’observe.

Les Monts du Cantal se voient déjà depuis l'Aveyron, aux alentours de Baraqueville

Je ne vais pas vous mentir, je ne sais pas reconnaître chacun des sommets. Je ne me prétends pas experte de chacun d’entre eux, de leur hauteur, ni même de leur Histoire. Je connais les grandes lignes du passé de ces montagnes atypiques, j’en connais quelques caractéristiques, la plupart des noms. Mais cette « mount-line », vue depuis le sud du département, je la reconnaîtrais entre mille.

En ce moment-même, alors que j’écris ces mots, cette ligne fracturée danse dans mon esprit et en surimpression sur mon écran. Ici, se détache clairement le pyramidal et emblématique Puy Mary, là le sommet atypique du Puy Griou, et puis le Puy de Peyre-Arse et, tout à droite, avant que le paysage ne redevienne plus plat, le surprenant pommeau arrondi du Plomb du Cantal. Pour les autres je ne sais pas trop qui est qui, mon père me dit parfois, mais j'oublie.

Et puis de beaux souvenirs de balades parmi les sommets

Quand je pense à "mes" montages, l'autre point de vue qui, inévitablement, se fraye un chemin dans mon esprit est celui depuis le Plomb du Cantal. Sur le toit du Cantal, les autres sommets semblent à la fois proches et pourtant si éloignés. On peut mieux en observer les détails, les courbes, les cassures, ... Mais, en réalité, s'il fallait les rejoindre à pied la marche serait longue !

Parce que les personnes qui se sont un jour aventurées sur le GR400 (sentier qui fait le tour du volcan cantalien) vous le diront peut-être : le Cantal ça grimpe plus que ça ne descend ! C'est en tout cas le sentiment que cela donne. Mais rassurez-vous le panorama vaut largement quelques efforts ! Lorsque l'on se balade parmi ses géants de roches, vieux de plusieurs millions d'années, les yeux scintillent, l'esprit s'émerveille, le stress s'évapore ...

Des montagnes tellement passionnantes à observer

Au Plomb du Cantal ou ailleurs sur le GR400, dans ce paysage cabossé, l'impression d'être au milieu d'une mer agitée refait surface. Les montagnes sont pleine de replis, de brèches, de bosses, qui donnent une impression de mouvement à chaque pas que l'on fait, un sentiment de renouveau, de point de vue inédit. Et c'est pour ça que l'on se retrouve avec beaucoup trop de photographies à l'issue d'une balade dans les Monts du Cantal !

Se promener dans ces montagnes en connaissant un peu mieux leur histoire rend la balade encore plus fascinante. Et imaginer qu'à la place du merveilleux spectacle actuel, se dressait auparavant, majestueux (j'imagine !), un volcan de 50 à 70 kilomètres de diamètre donne le vertige... Depuis des millions d'années, divers mécanismes géologiques se sont produits et ont finalement forgé ce panorama unique et singulier, cette étoile singulière qui part du Puy Mary ...

Le Puy Mary et les dernières neiges début mai

Et ce sont ces montagnes qui ont forgé mon amour du relief, mon besoin de collines et de vallonnement ... Partout où l'on se promène, j'aime retrouver des cimes et des crètes, des pointes et des arêtes, parce que cela me rappelle ma première maison et toutes les balades, à cinq, à trois, à quatre ou à bien plus que ça, dans "nos" montagnes, ces moments heureux, ces instants d'émerveillement parmi les sommets du Cantal...

Les autres articles du rendez-vous #EnFranceAussi sur le thème "Montagne"

7 Replies to “Les Monts du Cantal : une passion au sommet – #EnFranceAussi”

  1. de très belles balades à faire en toutes saisons !

  2. Tu disais sur Twitter que ton article n’aurait pas un intérêt de fou ? Mais il est très beau ton article ! Une jolie déclaration d’amour à TES montagnes. On sent ton émotion à en parler et je trouve tes mots très jolis. Tiens, l’article parfait pour terminer 2022 !

  3. C’est très beau, j’aime le côté vallonné et en même temps qui comporte quelques beaux sommets ! Une destination que j’aimerais bien faire prochainement ! 😀

  4. […] du blog Petites évasions grandes aventures, ne pouvait parler d’autres montagnes que de celles du Cantal […]

  5. Mais c’est quoi cette appellation de fausse montagne 😀 Merci de ta déclaration d’amour aux plus belles !

  6. Merci pour cet article magnifique, sensible, touchant, si joliment écrit et si sincère. Je n’ai pas encore le bonheur de connaître ton Cantal (il m’attire depuis longtemps, mais la vie est pleine et le monde est vaste et le temps manque… un jour !), mais je comprends cet amour des montagnes familières, celle dont la silhouette a bercé ton enfance et sculpté ton imaginaire. Je ressens cela avec les montagnes du Vercors, du Diois et du Ventoux : de chez moi dans la Drôme provençale depuis toute petite, le regard embrasse les 3, il suffit de monter sur la colline à deux pas de la maison pour avoir le belvédère… amour éternel!

  7. Il n’y a pas de petite ou grande montagne. Même si je réside dans les Alpes j’apprécie également les massifs de « moyenne montagne » du Jura et du massif central pour leur caractère sauvage et les grands espaces ouverts. On peut se sentir à l’étroit par ici.
    Pour être déjà passé une fois dans le Cantal à vélo, notamment au Prat de Bouc, je ne serai pas contre y revenir, à pied, ou à vélo également. Et l’hiver après de belles chutes de neige, cela doit être quelque chose !

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